L’écriture inclusive : c’est quoi et faut-il utiliser à l’école ?

Lutter contre les stéréotypes sexistes en tout en remaniant l’orthographe ? Tel est le but de l’Académie française. L’écriture inclusive est défendue depuis plusieurs années par les féministes. Mais en quoi consiste cette règle selon les académiciens ? Et pourquoi veut-on la bannir des textes officiels ?

Ecriture inclusive c est quoi et comment la distinguer ?

Lorsque l’on fait référence à l’écrit inclusif, on fait surtout référence au point médian, car c’est lui qui a été mis en avant dans les règles du genre ces derniers temps. Toutefois, il ne s’agit que d’une proposition parmi tant d’autres dans la linguistique. Exemple : prêt et prêt.e.s ou prêt(e)s.

Appelée aussi écriture épicène ou égalitaire, c’est une façon d’écrire respectueuse de la féminisation des titres. On peut cerner cette distinction féminin et masculin au quotidien en envoyant email par exemple et en écrivant : « Madame, monsieur ».

C’est une écriture non portée sur les sexes et les genres, cherchant à éviter les discriminations passant par l’usage de l’écriture.

Comment l’utiliser ?

Les bases des genres masculin et féminin

L’écriture inclusive se base sur 3 principes importants dans le but de faire disparaître les stéréotypes hommes et femmes en remaniant l’orthographe et la manière de s’exprimer.

  • Accorder le nom de métier, les noms des fonctions, ainsi que les titres et fonctions : Une autrice ou auteur, un homme de ménage ou une ramoneuse.
  • Au pluriel : Utiliser le masculin ET le féminin par ordre alphabétiques : Les candidates et les candidats ; les cheffes et les chefs. Il s’agit d’accorder le verbe avec le sujet le plus à proximité ou avec le plus grand nombre. Aussi on peut condenser les deux genre (genre masculin et féminin) avec un point médian.
  • Les termes universels à mettre en avant au lieu d’utiliser « homme » et « femme ».

Les points à relever dans le genre grammatical

Afin de respecter la parité entre les femmes et les hommes, il y a certains points à mettre en avant :

  • Indiquer par ordre alphabétique en disant par exemple : Elle et il sont parfaits ;
  • Mettre des noms féminins en ce qui concerne les noms de fonctions et de professions : autrice, artisane, doctoresse ;
  • Quand on fait face à un groupe ou une personne dont le genre n’est pas spécifié, il convient d’utiliser le masculin et la forme féminine à la fois ;
  • Il est possible d’utiliser le point médian pour l’écriture du féminin et du masculin en un seul mot ;
  • On peut utiliser des néologismes centrés sur les sons produits par la lecture des mots ou d’utiliser un pronom neutre, ou une contraction de « il » et « elle » en « iel » ;
  • Il faut penser à des façons neutres de parler des personnes évoquer leur genre ;
  • En faisant référence au personnel de l’entreprise à majorité masculine par exemple dites « le personnel de l’entreprise » ;
  • Aussi, nul besoin de mettre une majuscule à Homme.

Les accords

L’écriture inclusive propose surtout deux choses en termes d’accord :

  • L’accord de proximité : On préfère faire un accord des adjectifs et des participes passés avec le nom qui se rapproche le plus ;
  • L’accord des sens : Féminiser quand le groupe est doté majoritairement de femmes.

 

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Est-ce que c’est obligatoire à l’école ?

Il faut savoir que l’écriture inclusive n’est certainement pas obligatoire à l’école. En 2015, le Haut Conseil à l’Egalité a publié un guide pour une meilleure communication sans que le féminin ni le masculin l’emporte. Parmi ces recommandations, on recommande de :

– Utiliser le féminin et le masculin générique dans les messages adressés à un public féminin et masculin ;

– Utiliser l’ordre alphabétique au moment de faire une énumération ;

– Accorder les noms de métiers, les fonctions et les grades.

Nombreux sont les collectivités, les ministères ou les institutions s’engageant à utiliser ces règles. Dans un circulaire datant du 21 novembre 2017, sur les règles de féminisation, Edouard Philippe a invité ses collaborateurs de ne pas faire l’utilisation de l’écrite inclusive.

Quid des enfants dyslexiques ?

En ce qui concerne les parents d’élèves, les avis divergent. Si certains sont opposés à l’écriture inclusive à l’école, d’autres sont plus enclins à dire oui. Toutefois, les parents d’enfants dyslexiques sont inquiets à propos de cette règle car elle peut semer le trouble dans la tête des enfants. La fédération française des DYS met en place une série préconisations pour prendre en compte les besoins de ces enfants dans l’enseignement de l’écriture inclusive.

 

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