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Dans le contexte actuel post-covid 19 et suite à l’arrêt des mesures d’urgence du gouvernement pour les entreprises, les structures les plus en difficultés financièrement vont être amenées à faire des économies. La solution la plus simple dans le cas d’une baisse d’activité durable, c’est malheureusement la restructuration d’une partie des effectifs.
Cette restructuration peut se faire de plusieurs manières : fin des contrats intérimaires et temporaires, fin des périodes d’essai ou encore outplacement d’une partie de ses salariés. Mais quand tout cela ne suffit pas, il faut passer par la case licenciement (individuel ou collectif). Voyons en détail les modalités de fonctionnement du licenciement.
Dans quel cadre mon entreprise peut-elle me licencier si j’ai un CDI ?
Le licenciement économique pour les CDI est strictement encadré par la loi. On en distingue trois types :
- difficultés économiques de l’entreprise,
- réorganisations nécessaires à la sauvegarde de la compétitivité,
- cessation d’activité.
Dans le premier et second cas, même si la situation économique est critique pour votre employeur, il doit préalablement trouver des solutions avant d’envisager le licenciement économique. L’entreprise a, par exemple, l’obligation de mettre en œuvre tous les moyens à sa disposition pour vous proposer un reclassement au sein de sa structure. Cela peut passer par des mutations ou un nouveau poste (avec formation à sa charge).
Dans le troisième cas, seule la cessation totale d’activité est prise en compte. Si seulement un de ses établissements est concerné, l’employeur a alors l’obligation de vous proposer un reclassement au sein de ses autres établissements.
Dans tous les cas, l’entreprise souhaitant procéder à un plan de licenciement collectif doit justifier de problématiques financières durables et aider ses employés. La perte d’un seul marché ou une diminution de ses bénéfices ne sont pas suffisants pour provoquer le licenciement du salarié pour motifs économiques.
Sachez que si vous refusez les solutions proposées par votre employeur (comme une mutation géographique par exemple), cela implique la rupture de votre contrat de travail.
Comment tirer parti de cette situation pour un retour rapide à l’emploi ?
Une fois le plan de licenciement collectif mis en route, vous avez plusieurs possibilités pour un retour rapide à un emploi.
Avant que la procédure de licenciement arrive à son terme, vous pouvez proposer à votre employeur de procéder à un outplacement. Ainsi, vous ne passerez même pas par la case recherche d’emploi ! L’entreprise s’appuie alors sur un cabinet externe qui apportera une prestation de conseil au salarié (par exemple un bilan professionnel, la définition du projet professionnel, une analyse de ses compétences, des propositions de formations) et essayera de vous trouver un nouvel employeur.
Cette solution fait gagner du temps et de l’argent à l’entreprise en plus de lui donner bonne image. Malgré tout, votre employeur peut ne pas vouloir lancer ce genre de démarches. Vous avez alors toujours la possibilité de faire vous-même appel à une structure proposant du coaching professionnel, de la gestion de carrière, ou encore des test de personnalité comme le questionnaire MBTI. En plus, grâce à votre Compte Professionnel de Formation (CPF), cela ne vous coûtera souvent pas grand-chose !
Ce coaching est vraiment important, surtout si vous n’avez pas été sur le marché de l’emploi depuis longtemps. Le coaching vous permet un repositionnement professionnel complet, en vous permettant notamment de participer à un atelier recherche d’emploi, d’avoir des conseils avisés concrets et de vous motiver au quotidien.
Le plus important est de ne pas négliger la formation. Le monde du travail évolue rapidement et avec lui, les besoins des entreprises. Proposer des compétences différenciantes est un vrai plus quand on souhaite un retour rapide à l’emploi.