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À mesure que la Chine devient incontournable sur la scène internationale, de plus en plus de personnes se lancent dans l’apprentissage du chinois. Que ce soit pour partir faire un voyage, booster sa carrière, faire des affaires avec la Chine ou tout simplement par amour de la culture du pays, il y a de nombreuses raisons qui poussent chaque année des personnes de tout âge à s’intéresser à la langue de Confucius.
Pourtant, le Chinois n’est pas la langue la plus facile, surtout pour les occidentaux, tellement les différences sont importantes. Mais difficile ne veut pas dire impossible, à condition de ne pas tomber dans les quelques pièges qui vous tendent les bras.
1. Ne pas mettre la prononciation comme priorité absolue
L’oral est toujours la partie la plus importante dans l’apprentissage d’une langue, et c’est malheureusement souvent la partie la plus négligée.
La prononciation du chinois est une des difficultés, et la première chose à apprendre, est de savoir prononcer tous les sons de la langue chinoise. Heureusement, pour ça, il y a un système bien pratique : le Pinyin. Il s’agit d’un système phonétique, basé sur l’alphabet latin, développé dans les années 1950 pour aider les apprenants en chinois.
Chaque son, chaque syllabe, est ainsi associé à une écriture que vous pouvez facilement comprendre. Mais attention, cette écriture phonétique ne reflète pas toujours la façon dont la syllabe sera prononcée. Par exemple, JI se prononce un peu comme « dji », et XI entre « si » et « shi ».
C’est une étape à ne pas négliger, car certains sons ne sont pas présents en français (et donc difficiles à prononcer). Il est donc important de travailler la prononciation avec des Chinois, qui seront plus à même de corriger vos erreurs. Se rapprocher d’une école de chinois avec des professeurs natifs prend ainsi tout son sens.
D’autre part, le chinois est une langue tonale, un concept qui est la plupart du temps inconnu pour ceux qui se lancent dans l’étude de la langue, et qui pose également certains problèmes.
Dans une langue à tons, la prononciation d’une syllabe peut se faire à différentes hauteurs ou avec une mélodie particulière.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que le ton fait partie du mot. Utiliser le mauvais ton, c’est utiliser le mauvais mot.
Par exemple, la syllabe MA prononcée au premier ton signifie « maman », au troisième ton elle signifie « cheval » et au quatrième ton elle signifie « insulter ».
Parce que maîtriser les tons n’est pas inné, que cela demande du travail et des efforts, trop d’étudiants décident de faire l’impasse dessus. Jusqu’au jour où ils se rendent compte que les tons sont une composante essentielle de la langue, et que les Chinois ont beaucoup de mal à suivre une conversation avec une personne qui n’utilise pas les tons (ou les mauvais tons).
Ces personnes doivent ainsi reprendre leur apprentissage depuis le début, et repartir sur des bases saines.
2. Ne pas oser parler
C’est en pratiquant et surtout en parlant que l’on retient les choses. Ce que vous ne pratiquez pas, vous allez rapidement l’oublier.
Souvenez-vous d’une chose : lorsque vous étudiez le chinois, votre langue doit bouger au moins 75% du temps. On ne peut pas apprendre une langue « dans sa tête ».
C’est en se forçant à faire des phrase en chinois que votre cerveau va mécaniquement apprendre des automatismes et que vous allez commencer à « penser en chinois ». En effet, la structure des phrases, la façon de dire les choses en chinois sont différentes du français.
Idéalement, trouvez un Chinois natif avec qui discuter : un ami, un voisin ou une personne que vous trouverez sur des plateformes d’échange telles que Italki. Il y a des Chinois qui cherchent aussi des personnes pour les aider à améliorer leur prononciation. Faites alors un échange de bon procédé !
Rapprochez-vous de la communauté chinoise à côté de chez vous, et forcez-vous à parler, même si au début cela parait difficile, car il faut sortir de sa zone de confort et vaincre sa timidité.
3. Faire l’impasse sur les caractères chinois
Même si la seule chose qui vous intéresse, c’est de parler, ne pas apprendre le système d’écriture chinois est une très mauvaise idée. Le pinyin, le système phonétique associé aux caractères, n’est qu’une aide pour savoir comment prononcer un idéogramme, mais ne constitue absolument pas une alternative à l’écriture.
Ne pas savoir écrire, c’est se retrouver dans l’impossibilité d’échanger via les différentes messageries (notamment WeChat), de lire des sous-titres de films ou séries, et tout simplement de vous débrouiller si vous allez en Chine.
Mais surtout, le principal problème à ne pas apprendre les caractères, est que vous allez être confronté à un plafond de verre dans l’apprentissage de la langue.
D’une par nombreux caractères se prononcent de la même façon, l’écriture est la seule façon de distinguer le sens. D’autre par les caractères chinois sont porteurs de leur signification. Si vous savez reconnaître les différents composants (que l’on appelle des radicaux), alors vous saurez plus facilement, les apprendre.
4. Apprendre des mots par cœur
Dans l’étude de n’importe quelle langue, le vocabulaire est un peu le nerf de la guerre. Plus vous connaissez de mots, plus vous serez capables de tenir une conversation riche. Mais en pratique, ce n’est pas aussi simple que ça.
Apprendre par cœur des listes de mots sans connaître le contexte d’utilisation est une mauvaise idée, car beaucoup de mots en chinois ont une signification proche, mais s’emploient dans des situations différentes.
Il est plus intéressant d’apprendre des « patterns », des modèles de phrases qui contextualisent le mot.
Mieux vaut avoir moins de vocabulaire et l’utiliser correctement, que connaître des centaines de mots et ne pas les utiliser dans la bonne situation (ou ne pas être capable de faire une phrase avec).
5. Ne pas mettre en place une routine d’apprentissage
Ce dernier point n’est pas spécifique à l’étude du chinois, mais sans régularité, vous ne ferez pas de progrès. Mieux vaut travailler un peu tous les jours plutôt que 2 heures avant le prochain cours.
Pour la plupart des gens, le cerceau n’a pas une capacité d’assimilation importante. Si vous lui donnez trop d’informations en une fois, il va y avoir un filtre et seule une partie sera retenue.
C’est donc beaucoup plus efficace de travailler régulièrement, en mettant en place une routine d’apprentissage. Réservez un ou plusieurs petits créneaux horaires dans la journée. Par exemple 10 minutes le matin pour réviser les caractères chinois, 15 minutes le soir pour revoir les notions du dernier cours, etc.